Ma saison de ski de fond, démarrée le 15 janvier par le Grand Prix de Chamonix (10 km classic), se poursuit sur les longues distances avec en préambule la Foulée Blanche et ses 42 km auxquels je me frotte pour la 1ère fois.
Météo maussade : redoux, vent du sud et grisaille sont au menu en ce dimanche 22 janvier. Heureusement il ne pleut pas... pas encore du moins !
Je quitte Nico et mes ptits loups qui vont se placer dans leur ligne du 5km, tout derrière, pour rejoindre la 2e ligne du 42 km.
Je pose mes skis devant la rubalise et trottine dans le box pour ne pas me refroidir car malgré des températures positives, l'humidité est bien là !
Avec mon frangin au départ, là je rigole encore...
H-10 minutes, je chausse et attends patiemment la délivrance...
Top c'est parti ! Je redoutais la cohue du départ (souvenir de mon 20 km en 2010 avec 3 pelles au compteur !) mais finalement ça se passe plutôt bien, pas de skis qui s'entremêlent, pas de bâtons coincés sous les skis du suivant, bref la 2e ligne quel bonheur !!!
Ces 1ers km délient un peu le peloton, même pas de bouchons en revenant sur le village !
Le passage dans Autrans est bien sympa, les encouragements sont nombreux.
Côté gestion de course, ça va bien, je suis partie à mon rythme et ça me convient bien. Je m'aperçois que j'ai une super glisse par rapport à beaucoup d'autres, merci à mon farteur attitré qui a choisi les bonnes structures !
La bifurcation 20/42 km est là : je garde mon allure pour la longue montée de Nave, apercevant quelques dizaines de mètres devant Julie, ma coloc de formation à Prémanon, calée dans un groupe que je rejoins sur le plateau de Gève.
Là-haut le temps est vraiment pourri : brouillard, vent, froid et la pluie qui s'invite à la fête !
Alors que je me trouve dans un groupe avec Julie et une autre fille, je commence à frissonner, et à sentir mes cuisses se tétaniser. Dur dur de parvenir à skier correctement avec des jambes de bois !
La technique s'évapore rapidement et me voilà en train de monter les bosses en "pas du papy", pour les non initiés il s'agit du pas de montée peu esthétique qu'on utilise en dernier recours généralement, quand on est cuit, rôti, grillé comme un poulet !
Donc la poulette rôtie grimpe comme elle peut avec des débuts de crampes aux quadriceps et profite de la grande descente sur Autrans pour reposer les papattes...
Ah, là on rigole moins poulette ?
Au terme de cette descente, 3 ultimes petits km restent à faire, 3 fois rien... mais vu mon état musculaire, ces 3 km seront mon chemin de croix !
Moi qui n'ai fait aucun arrêt aux précédents ravitos (j'avais ma gourde et mes pâtes de fruit sur moi), je stoppe sur celui-ci, celui où quasiment personne ne doit plus s'arrêter ! J'attrape le verre de thé fumant tendu par un bénévole, je l'engloutis en en versant la moitié sur moi, allez, faudra que ça me porte à l'arrivée et que ces crampes m'accordent un répit !
Je repars en skiant comme... comme quoi d'ailleurs ? Restons dans la volaille tant qu'à faire : comme une poule sur une patinoire ! Et bon an, mal an, shuss final vers la dernière ligne droite, je jette mes dernière forces dans mon 1 temps et m'écroule à l'arrivée...
Résultat : 11e fille en 2h30 pile poile, plutôt satisfaisant mais je regrette d'avoir subi ma fin de course, la prochaine je la finis avec la banane !
Prochain RV : le 54 km de la Transjurassienne le 12 février...